Jour 06 – Fukuoka (Après-midi)

Par Ever
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Pour cette après-midi, on passe du grand Bouddha assis au grand Bouddha couché. Celui assis, plutôt commun, médite. Celui couché, va mourir… Ne me regardez pas comme ça ! Je ne raconte pas de conneries. Je vous expliquerai (peut être ensuite).

Bref, une fois à la gare de Kidonanzoin-Mae – 城戸南蔵院前駅 , en allant vers le temple, on passe par un petit pont musical le « Melodii Bashi » – メロディー橋. Rien de bien sorcier pour exécuter la mélodie, il suffit de frapper dans l’ordre les différentes lames présentes devant nous. MAIS c’est sans compter l’être humain, il faudra donc patienter pour récupérer le maillet des mains de la gogole du moment qui frappe toutes les touches dans n’importe quel ordre en disant : « Euhhhhmaillezing ! » suivi d’un rire de licorne kawaii névrosée… Ou alors, courir après le charmant bambin neuronalement plus proche de l’amibe que de l’humain qui se barre avec le maillet à la main. So fun !

Aprés cet agréable moment de découverte anthropologique, nous arrivons au temple et tombons sur un chemin de cloches… en pierre cette fois-ci… qui nous mène à l’entrée.

Sur le net, j’ai souvent trouvé des articles parlant du Bouddha et peu du temple. Pour la faire courte, Le Nanzo-in était à la base au Koyasan (suivez un peu !) mais ça a chauffé pour eux fin XIXieme du coup ils se sont barrés à Sasaguri.

Vous connaissez surement les pèlerinages japonais, shikoku et tout le bordel ? Ben ici c’est pareil, et Nanzo-in et l’un des temples principaux du Sasaguri 88 (non, ce n’est pas le nom d’un train, ni d’un robot géant). Du coup, il peut se vanter d’avoir plus d’un million de visiteurs par an (plus que Bellewaerde !) MAIS qui dit affluence dit règles à respecter, et le site est aujourd’hui truffé de pancartes d’interdits un peu partout.

C‘est d’ailleurs la première fois qu’un vigile vient vers Steeven pour lui en interdire l’accès à cause de ses tatouages ! Problème rapidement réglé en lui prêtant mon blouson à manches longues…

Puis, léger problème technique de l’après-midi, la batterie de l’appareil qui m’informe qu’elle souhaite comme le Bouddha rejoindre le Nirvana ! Il y aura donc un peu moins de photos. Ce qui en soi est une bonne chose, car ça vous invitera à mieux découvrir le site par vous-même.

Première statue remarquable St Perrine du Gard, 11m entourée de flammes. J’avoue n’avoir pas été préparé à croiser un visage familier si loin de la France ! Il s’agit en fait d’Acala, le maître immuable. En japonais Fudō Myōō – 不動明王, l’un des 5 Bioman qui défendent Bouddha. Lui c’est un peu force rouge, il est associé au Feu et à la Colère. Ok, représenté avec un strabisme aussi fort, on dirait plus un Mogu croisé avec un Zandalari n’ayant pas la lumière à tous les étages. Il est beaucoup plus joli et intéressant sous sa forme Kurikara Fudo (un dragon qui s’enroule autour d’une épée en feu). C’est aussi le personnage en bleu (souvent) que vous voyez en gardien dans les portes comme à Nikko.

Nous prenons ensuite le chemin montant à gauche de l’affreux. Plusieurs autels et statues bordent le parcours qui nous fait passer par des rochers (à travers des rochers aussi), derrière une cascade, et grimper à la cordelette (Steeven… Cordelette… = Rapatriement !). Attention, selon l’heure il peut y avoir du monde et donc des bouchons car le sentier est étroit.

On accède enfin au Bouddha en traversant le tunnel de Shichifukujin – 七福神 qui est dédié aux sept dieux japonais de la chance (Juro, Ebisu, Benzaiten etc… je sais plus les autres.). La photo sera pour la prochaine fois !

Alors, un peu de culture bande d’ignares, le Bouddha que l’on voit ici n’est pas très vieux. Il date de 1995. Donc ça pète un peu moins que celui de Nara par exemple. Il reste cependant impressionnant !

41 mètres de long pour 11 mètres de haut et pèse dans les 300 tonnes… Perdu ! C’est ma… hum… Il se nomme Nehanzo – 涅槃仏 et abrite une partie des cendres du Bouddha (vous voyez que je ne dis pas QUE des conneries).

Nehan, c’est le Nirvana. Et c’est la position allongée qui est associée à la montée au Nirvana. D’où le NehanZo.

Vous pouvez vous recueillir et prier en prenant en main les cordes colorées qui pendent de sa main gauche (photo en dessous). Et comme bien souvent, pour la chance, vous pouvez glisser/caler une pièce de monnaie sur ses pieds (là où sont gravées les auspices).

Après le Bouddha, on n’oublie pas de faire un petit tour au temple principal histoire de voir si ils n’y vendent pas des bracelets. Pas de chance, ça sera pour une prochaine fois.

Pour visiter le lieu, comptez environ une petite demi-journée et pensez à bien respecter les « interdits« : Canne télescopique, tatouages, nourriture etc… Sans être médisant, les vigiles sont souvent des « retraités » (qui ne le sont pas vraiment car ils bossent) et ils font preuve de beaucoup de zèle dans leur mission surtout avec les étrangers.

Il est temps pour nous de prendre le chemin du retour. Bientôt l’heure de chasser le restaurant et je commence à avoir les crocs.

Arrêt improvisé au Sumiyoshi-jinja – 住吉神社, juste à coté de la gare d’Hakata. L’un des plus anciens sanctuaires Shinto de Kyushu. On le fait très rapidement car le soleil est en train de tomber (et que l’appareil photo est quasi en PLS). Je le note dans un coin de ma tête pour le prochain voyage. Il vaut réellement le coup et mon petit doigt me dit qu’il y a de l’Inari là dessous !

Informations pratiques :

AAccès en train depuis la gare de Hakata  :

Depuis la gare d’Hakata de Fukuoka, prendre la JR Sasaguri Line jusqu’à la station Kidonanzoin-mae. De là, tout est indiqué est faisable à pieds.

Horaires :
9h00 à 17h00

Tarifs :

Gratuit.

Note :
Attention aux « interdits ». Et comme bien souvent, préférez le matin et si possible de bonne heure.