Allez il est temps de dire au revoir à Kyoto – 京都 et de se mettre en route pour Takayama – 高山. Toute la petite troupe est prête et on va bientôt pouvoir libérer le hall d’entrée du K’s House de l’immonde odeur de baskets de Gwénel… Tout le monde décolle dans la joie et la solidarité, direction la gare de Kyoto.
Hum… Je ne me souvenais pas de tels graphismes sur Pokémon. Je pense que c’est une version « alternative« .
Un saut de puce en Shinkansen jusque Nagoya, puis deux petites heures et demi de train de montagne et nous sommes arrivés à Takayama – 高山 ! le Matsuri – 祭り bat son plein. On prend juste le temps de déposer nos bagages au Ryokan et on profite du ciel bleu (pas comme hier !) pour parcourir le centre ancien. Les magasins du quartier Sanmachi Suji m’ont manqué 🙂 Comme toutes villes typiques ayant su garder son cachet au Japon « On l’appelle aussi la petite Kyoto« , c’est un peu la phrase d’accroche des brochures touristiques et des sites web en manque d’inspiration.
Deux festivals à Takayama, l’un au Printemps pour demander de bonnes récoltes. Et l’autre en Automne, en remerciements des récoltes obtenues.
Les Yatai (les chars) sont exposés dans leur garage puis parcourent la ville pour se retrouver devant le sanctuaire Hie (à coté de l’office du tourisme en bas du pont). Petite particularité : Les Marionnettes/Automates sur ces chars. Une fois stationnés sur la place (ici), on a droit à une petite représentation. Si vous voulez manger des Mitarashi Dango – みたらし団子, ceux vendus par Mamie (ici) sont très bons.
Petite pause loin de la foule du Matsuri… Nous avons un circuit assez dense cette année. Si vous avez plus de temps ou que vous souhaitez prendre plus de temps dans votre voyage, Takayama mérite largement 2 à 3 jours sur place. Shirakawa-gō – 白川郷 n’est qu’à une heure de bus par exemple, tout comme Hirayunomori – ひらゆの森 (des onsens).
12h12 il est l’heure de manger 🙂 Ce soir c’est dîner imposé au Ryokan, du coup ce midi nous optons pour l’astuce « Boucherie« . Il s’agit donc… d’une boucherie (forcément) mais qui fait restaurant à l’étage. J’en ai déjà parlé dans un autre blog. Vérifier ses horaires d’ouverture. J’écris ces lignes longtemps après et suite au Covid beaucoup de choses ont malheureusement changé voir disparu.
Gwénel installe sa bombe olfactive (ses baskets) et nous fuyons sans fierté à l’autre bout du restaurant. Paix aux clients qui ont du manger à coté de ces épaves fumantes. Gwénel a du prendre un bon -10 points de Karma sur ce mouvement.
Le principe est on ne peut plus classique. Vous commander les pièces de viandes qui vous font envie et ensuite vous les faites griller devant vous. La petite difficulté sera de trouver la pièce qui vous convienne. Au Japon « Le gras c’est la vie » donc si vous demandez une recommandation vous aurez un joli morceau bien persillé et pas forcément à votre gout. Aidez-vous des photos (mais elles sont parfois trompeuses).
Nous sommes bien repus maintenant donc allons boire ! Ok, pas de prise de risque démentielle sur le choix de la brasserie, on (je) se dirige naturellement vers Funasaka. Site Internet. Accueil au top, grand choix de saké et autres boissons aromatisées, petit coin pour faire la dégustation à l’intérieur et « petite terrasse » dans la cour interne au bâtiment. C’est un peu notre valeur sure.
Edit : Je viens d’écrire que suite au Covid beaucoup de choses ont changé. C’est effectivement le cas à Takayama. Désormais les dégustations sont payantes. Il faudra acheter des jetons et vous diriger vers des machines-distributeurs. J’ai été un peu refroidi de voir ça. 20 ans que les brasseries de Takayama sont mon petit plaisirs et ces distributeurs, c’est pas possible. Les touristes sont aux anges car ça donne un petit verre à saké estampillé Takayama et il y a le coté « Gatchacon« . Perso, j’en ai rien à foutre. Aussi le personnel semble « blasé » et il faut avouer que le comportement de certains touristes devenait de plus en plus lourd et sans-gêne. MAIS si vous discutez à la caisse/comptoir le responsable (pas la vieille sorcière) vous proposera une dégustation payante (ça l’a toujours été celle-ci) sur la petite terrasse ! (ouf !)
retour au Blog :
Nous y allons donc « uniquement » pour une dégustation car il y a une terrasse derrière avec un joli cerisier et je ressors (comme toujours) avec deux bouteilles. Choix des plus intelligents car je devrai les porter toutes l’après-midi et jusqu’à la fin du séjour !
Retour au Ryokan, Oyado Yamakyu, pour un petit brin de toilette avant le diner 🙂
Notre hôte attentionnée a prévu plusieurs Yukata – 浴衣 mais en voyant Steeven et Gwénel, elle s’éclipse un peu paniquée pour aller en chercher de plus grands… 3XL.
Nous sortons enfin de nos chambres pour aller nous restaurer, tous magnifiquement habillés et Lulu, un peu dubitative, me demande hésitante : « C’est vrai qu’il ne faut pas mettre de culotte sous le Yukata ? C’est Gwénel qui m’a dit… »………………….. (-____-).
On attend donc que Lulu aille mettre une culotte et nous descendons manger.
Il est temps d’aller se reposer mais, avec Gwénel et Lulu, nous décidons au dernier moment d’aller faire un tours du coté de Dekonaru Yokocho – でこなる横丁. C’est un petit quartier avec des « Min-bars ». Initialement, je voulais leur présenter un bar que j’affectionne mais le Matsuri faisant (fin de Matsuri) tous les bars sont fermés avec une petite pancarte nous indiquant d’aller voir chez le confrère. Confrère lui aussi fermé car bourré à cause du Matsuri.
Finalement notre choix s’arrête sur un petit bar à saké et notre soirée se termine avec l’arrivée des pompiers venus chercher le propriétaire ayant fait un arrêt cardiaque en plein service... (Nous ne savons pas ce qu’il est devenu mais le Barman depuis a changé 🙁 )
Aprés cette petite excursion « étrange » tout le monde rentre sagement au Ryokan. Gwénel gardera précieusement les 150¥ de monnaie qu’on lui a rendu ce soir là (et en ferra un bracelet… sic).